lundi 11 mai 2009

LA BRETAGNE A PARIS

SAMEDI 9 MAI 2009

Depuis quelques jours on ne parle que de ça, les articles dans la presse se multiplient, les reportages à la télévision sont nombreux, les municipalités s'organisent et les supporters préparent leur panoplie pour la finale tant attendue.






Le jour J est arrivé, nous allons nous rendre à Paris par car, comme de nombreux supporters du Stade Rennais. Nous avons rendez-vous au parc des expositions où nous attendent une cinquantaine de cars. 12 H 30 précises c'est le départ, sur les ponts de la rocade, des gens sont là pour nous faire un petit coucou ou pour photographier ce défilé d'autocars. On prend conscience que ce jour est important pour les Rennais, ils attendent depuis 38 ans de voir revenir le TROPHÉE ! Le trajet se passe calmement ou presque, certains ne sont pas heureux de nous voir lire les articles de la presse locale, ils aimeraient nous entendre chanter ! Du calme, nous ne sommes pas arrivés, gardons nos forces pour le match. Sur la route, de nombreuses voitures parées des couleurs de leur club nous doublent en klaxonnant. Sur l'aire de repos, certains sont déjà dans le match, les chants commencent à se faire entendre, les Guingampais et les Rennais se chambrent gentiment, car tous prennent la même route pour se rendre à Paris ! Nous arrivons sur Paris où la pluie nous accueille, la circulation est dense, les derniers kilomètres sont longs. Enfin, nous apercevons le stade de France, une marée humaine rouge converge vers l'enceinte, c'est impressionnant !

LES BRETONS SONT A PARIS !





Notre car est stationné comme tous les autres dans un boulevard à 15 minutes de marche du stade. Plus on approche, plus la foule est dense, quel engouement ! Des enfants, des hommes, des femmes, des personnes âgées sont là, heureux d'arborer les couleurs de leurs favoris ! Il est encore possible d'acheter l'écharpe, le maillot, le drapeau. Pour notre part, nous restons neutres, au cas où... Sans trop tarder, nous pénétrons dans le stade, notre place est située tout en haut, avec une vue sur la ligne de but. Petit à petit le stade se remplit, le rouge domine et pour cause les deux équipes jouent habituellement en rouge et noir. Ce soir, c'est le stade qui reçoit donc ils joueront en rouge et les guingampais en blanc.



19 H 30, les bagads de Cesson-Sévigné et de Guingamp font leur entrée sur la pelouse, pour l'hymne breton. Quel moment magique, tout le stade se lève et reprend en coeur, les drapeaux noirs et blancs sont agités. Les bretons sont bien là et fiers de leur région. Les chansons bretonnes s'enchaînent, c'est Fest-Noz ce soir à Paris !





Quelques minutes avant le match, l'ambiance monte encore d'un cran, les chants des supporters se font de plus en plus entendre. Le stade de France n'a plus entendu ça depuis la finale de la Coupe du Monde ! Il faut dire que ce soir le record d'affluence est battu nous sommes 80056 ! Et dire qu'à Rennes 35000 personnes se sont rassemblés sur l'esplanade Charles de Gaulle ! L'heure du coup d'envoi approche, les joueurs sont présentés, nous avons une attention un peu plus particulière pour un joueur du stade : Fabien LEMOINE, originaire comme nous de St Etienne en Cogles. La garde républicaine a ensuite joué le Tri Martolod, chant popularisé par Alan Stivell, puis Amazing Grace, avant la Marseillaise. Maintenant place au jeu !



Dès les premiers instants, nous nous apercevons que les rennais ne sont pas dans un grand soir, ils ne jouent pas, les guingampais, eux, prennent le match en "mains" si l'on peut dire ! D'ailleurs, nous sommes heureux de voir Douchez détourner une belle frappe croisée d'Eduardo. Ouf, on a eu chaud ! Peu à peu les rennais se réveillent, il faut attendre la 40ème minute pour voir un tir de Leroy s'écraser sur la barre. On y a cru ! Juste avant la mi-temps, c'était parfait ! En début de seconde mi-temps, nous retrouvons nos rennais un peu plus en jambes, seraient-ils completement réveillés ? A la 52ème, Sow s'échappe dans l'axe et décoche une frappe qui vient à nouveau s'écraser sur la barre. Tout le monde était debout et on voyait tous le ballon au fond des filets. Le sort s'acharne, on se dit qu'on va le payer, comme souvent cette saison. Les rennais continuent d'attaquer et sur un coup-franc de Cheyrou, Bocanegra ouvre la marque sur une superbe tête. Euphorie dans le camp rennais, mais nous n'avons pas le temps de savourer cet avantage que le ballon se retrouve au fond du but de Douchez ! Comment est-ce possible ? Ils ne peuvent pas nous faire ça ! C'est pour le suspense peut-être ! L'ambiance dans le stade est à son comble, par moment on entend plus les coups de sifflet de l'arbitre. Chaques camps encouragent, poussent ses joueurs. 83ème, le ballon est décalé sur le côté et se retrouve dans les pieds d'Eduardo qui calmement place celui-ci au ras du poteau de Douchez. C'est la consternation côté rennais, les mains sont sur les têtes, le ciel vient de nous tomber dessus ! De l'autre côté, c'est l'euphorie, l'hystérie, ou tout simplement une joie indescriptible. Bon, c'est pas fini, il faut encore y croire et les pousser à égaliser. A plusieurs reprises, ils frolent l'humiliation, heureusement le 3ème but ne sera jamais marqué ! Tous les joueurs sont à l'attaque, Hansson est devenu avant-centre depuis quelques minutes mais rien n'y fait. Quatre minutes d'arrêt de jeu, j'y crois encore, je m'imagine l'égalisation dans les dernières secondes comme nous l'avons vu dans certaines rencontres. Les dernières minutes semblent interminables pour les guingampais, et si courtes pour nous. Une dernière attaque, un tir détourné qui passe juste à côté du but guingampais. Mais pourquoi n'a t-il pas été dévié dans la cage ce foutu cuir ? C'était pas prévu ce scénario là ! Coup de sifflet final, bonsoir tristesse ! Les visages sont décomposés, les regards sont dans le vide, tous sont muets, des larmes coulent, le rêve est brisé. Comment est-ce possible ? Dans l'autre camp c'est une joie immense, des cris, des sourires, des yeux brillants de larmes de bonheur. Le miracle s'est réalisé. BRAVO GUINGAMP ! Alors que bon nombre de rennais quittent les gradins, nous restons pour applaudir les gagnants et assister à la remise de la coupe. L'ambiance est énorme, le Fest-Noz repart de plus belle, mais pour nous la fête est finie, le car nous attend. La foule déçue regagne paisiblement son véhicule, on se croirait à un enterrement, manquait plus que la marche funèbre de Chopin en musique de fond. Peu à peu, les langues commencent à se délier et on refait le match. BLA, BLA, BLA. ET SI, ET SI...Vous connaissez le refrain. Le retour vers Rennes sera très calme, mais surtout très long car nous nous sommes perdus du côté de Versailles. 6 h 15, nous arrivons enfin à Rennes, où on nous distribue le journal avec à la une : LE REVE BRISE. Certains, l'on certainement brulé sur le champ ! Et cerise sur le gâteau contrôle alcootest dans la région rennaise. A croire que le supporter est supposé arroser la victoire ou noyer son chagrin !




J'espère retourner un jour au stade de France, entre amis, pour y retrouver une ambiance aussi fantastique et voir RENNES gagner cette coupe. Souhaitons ne pas attendre 38 ans !

lundi 4 mai 2009

ESCAPADE BRETONNE AU STADE DE FRANCE

FINALE DE LA COUPE DE FRANCE 9 MAI 2009








Il y a trente huit ans, le Stade Rennais remportait la coupe de France de football. Tous les ans, nous nous promettons d'aller au stade de France si le Stade Rennais accède à la finale, malheureusement l'occasion ne s'est jusqu'alors jamais présentée. Cette année, l'objectif est atteint et en plus cette finale sera Bretonne, puisque les Rennais rencontreront leurs voisins de Guingamp. Quelle joie pour toute une région, une belle fête se prépare. Malheureusement, de nombreux supporters regarderont le match devant leur téléviseur, dans les bars ou sur les écrans géants installés par les municipalités. Les abonnés ont été récompensé de leur fidélité et ont obtenu leur sésame pour la finale. Pour d'autres, après parfois des heures d'attente à la billetterie, une grande déception. Les billets mis en vente étaient trop peu nombreux pour satisfaire tous les supporters des deux clubs bretons. Moi, j'ai eu la chance de gagner deux places en participant à un jeu concours. Donc, samedi midi, nous prendrons place dans un des nombreux cars pour nous diriger vers la Capitale, avec l'espoir de passer une excellente journée, de participer à une belle fête du football et bien entendu de voir les Rennais soulever cette coupe convoitée depuis si longtemps !


ALLEZ LES ROUGES ET NOIRS !