jeudi 23 juin 2011

LE CROUESTY-ILE DE HOUAT



Après une nuit très calme et un bon petit déjeuner, l'équipage est prêt à prendre la mer. Nous allons quitter le port de plaisance du Crouesty pour l'île de HOUAT, mais avant tout, le capitaine va nous donner un petit cours pour nous apprendre à tracer la route sur une carte marine et reconnaître les différentes bouées cardinales synonymes de danger.



Cardinale Nord = Vous passez au Nord de la bouée car le Danger est au Sud

Cardinale Sud = Vous passez au Sud de la bouée car le Danger est au Nord

Cardinale Est = Vous passez à l'Est de la bouée car le Danger est à l'Ouest

Cardinale Ouest = Vous passez à l'Ouest de la bouée car le Danger est à l'Est


Voilà, nous sommes prêts !

Larguez les amarres !
Remontez les bouées de pare-battage !

A vitesse réduite, au moteur pour l'instant, nous quittons le port du Crouesty vers le large en direction de l'île de Houat. Le temps est magnifique, la mer est d'huile et le vent souffle légèrement. On va pouvoir couper le moteur et hisser les voiles. Les matelots sont prêts à manoeuvrer. Plus de bruit de moteur, seul le murmure du vent dans la voilure et le bruissement de la coque sur l'eau se font entendre. C'est reposant !











Les pêcheurs vont profiter de cet instant pour mettre leur attirail à l'eau. Quelques mètres de fil, équipés d'hameçons, sont déroulés à l'arrière du voilier. Y aura-t-il de quoi manger ce soir ? Et bien non, pas une touche. Le régime poisson sera pour une autre fois !


La navigation est calme, le voilier file tranquillement vers Houat. Le capitaine va nous apprendre à faire le noeud de chaise. C'est simple, ou presque ! Une petite révision pour ceux qui n'ont toujours pas réussi à en faire un !








Après une heure trente de navigation, nous voici arrivés à destination. Pas de malade à bord, l'équipage semble s'amariner doucement. Nous allons jeter l'ancre face à une petite plage, à l'abri du vent. Quelques voiliers sont déjà là.









Après un excellent déjeuner sur le pont, avec vue sur la mer à 360°, nous allons maintenant goûter aux joies de l'annexe. Petite embarcation pneumatique avec un moteur. Le but du jeu : atteindre le rivage, sans se mouiller les fesses !!!



La traversée s'est bien déroulée, nous sommes secs. En avant, pour la découverte de la petite île. Ici, pas de voitures, c'est calme et sauvage. Les deux jeunes moussaillons resteront eux sur la plage à se faire dorer ! Il fait super beau !















Une belle promenade, loin de la cohue de certains sites touristiques. Du sentier côtier, nous apercevons notre bateau. Les quelques voiliers présents ce midi, font maintenant partie d'une flottille importante. Nous ne serons pas les seuls à dormir en mer cette nuit.







Retour sur le bateau, les fesses et le dos trempés cette fois-ci !!!

C'est d'la plaisance, c'est le pied !!!







mardi 7 juin 2011

LARGUEZ LES AMARRES

MERCREDI 01 JUIN 2011



Depuis quelques mois, nous avons projeté de partir en famille pour le week-end de l'Ascension. Cette année, nous allons innover puisque nous allons prendre la direction du Port du Crouesty, dans le Morbihan, pour embarquer trois jours sur la "Petite Perle", magnifique voilier d'environ 12 mètres. Montez à bord je vous fais visiter le BAVARIA 38 CRUISER.







Le Bavaria 38 dispose de trois cabines et de deux couchages supplémentaires dans le carré. Les six membres d'équipage vont donc naviguer dans d'excellentes conditions sous les ordres du capitaine de bord "Patrick", marin confirmé qui écume le secteur depuis de nombreuses années. Beau voilier, capitaine expérimenté, météo excellente, reste une incertitude : les membres d'équipage ! Trois ont déjà navigué mais les trois autres ont-ils le pied marin ?


Nous nous sommes donné rendez-vous au Crouesty ce mercredi 1er juin. Pour nous, venant de Rennes, pas de problème. Mais, pour les deux mousses du Limousin, l'arrivée sera plus tardive que prévue en raison de sérieux ralentissements aux abords de Nantes. Un petit repas à bord, une bouteille de champagne pour fêter l'anniversaire de Christian et voilà l'équipage prêt à passer une bonne nuit !

mercredi 28 avril 2010

DECOUVERTE DE LA BAIE DU MONT SAINT MICHEL

SAMEDI 10 AVRIL 2010



Ouf, l'hiver est terminé. Nous allons pouvoir remettre le nez dehors et profiter du printemps. Depuis cet automne j'avais prévu cette balade dans la baie du Mont St Michel. Des amis et membres de la famille vont m'accompagner lors de cette petite escapade. La date du 10 avril 2010 qui semblait si lointaine est enfin arrivée et notre petit groupe de 28 randonneurs va profiter de l'expérience et des connaissances de Didier LAVADOUX. Après avoir consulté le site internet de ce guide, j'ai opté pour une formule "privée". Ce passionné de la baie va nous faire découvrir son univers...





Pas de grasse matinée en ce samedi matin, nous avons rendez-vous à Genêts, au Bec d'Andaine à 8 H 30. Miracle, le soleil est là, le ciel est bien dégagé mais il fait frisquet (6°), une belle journée s'annonce. Pieds nus et en short, nous écoutons les premières instructions de Didier car il ne faut pas oublier que la baie est magnifique mais aussi très dangereuse !





Au bout du sentier, où nos pieds nus ont goutté à la fraîcheur du sable, nous arrivons sur la plage. La vue du site laisse échapper quelques commentaires sur l'état de celui-ci. A cette époque de l'année, après les grandes marées, la plage est envahie par de nombreux arbres et branchages. Ces "détritus" naturels appelés "laisse de mer", comme va nous l'expliquer Didier est nécessaire à l'écosystème.






Après avoir suivi attentivement les explications sur sable de notre guide, nous allons marcher dans la baie en direction de TOMBELAINE. Le pélerinage commence...





Au loin, nous apercevons la silhouette du Mont St Michel et à sa droite le rocher de TOMBELAINE. Nous sommes pour l'instant seuls dans la baie. Le paysage est magnifique ! Nos pieds s'accoutument petit à petit à la température et aux diverses sensations procurées par le sable et la vase.





Lors de notre parcours nous aurons deux rivières à traverser, la première sera la Sée et la seconde La Sélune. Des rivières où prolifèrent des saumons. Mais aujourd'hui pas de pêche seulement un petit bain de pieds. Tout s'est bien passé, personne n'a glissé et tombé dans l'eau si rafraîchissante !



http://www.aleaulaterre.tv/10/la-baie-du-mont-saint-michel/


Didier nous a expliqué le phénomène des sables mouvants en demandant à des volontaires de piétiner la tangue. De fait, en quelques secondes, ceux-ci se retrouvèrent les jambes prisonnières. Difficile de se sortir de cette fâcheuse posture. Nous les avons aidé sinon c'était la noyade ! Le but de la sortie était de revenir au complet !







Nous progressons vers TOMBELAINE, petite île devenue réserve ornithologique de la baie. Qui pourrait croire qu'il y a bien longtemps trois cents personnes résidaient sur ce rocher ! Mais avant de l'atteindre pour pique-niquer, nous allons franchir notre deuxième rivière "La Sélune". Didier nous fait faire notre prière, l'heure est grave. Nous écoutons ses consignes : "Vous allez traverser mais avant je vais sonder la rivière pour vous indiquer le passage. Vous allez vous regrouper par six en vous tenant par la main. Vous progresserez rapidement et énergiquement sans piétiner car ne l'oubliez pas c'est le piétinement qui provoque l'enlisement !" Mine de rien, nous ne sommes pas rassurés sauf ceux qui connaissent déjà ce passage. Main dans la main nous allons tous traverser sans encombre. Aucune perte à signaler !






Pendant une heure nous allons gentiment importuner les goélands qui ont colonisé en nombre ce rocher. Nous allons profiter de notre pause déjeuner, au soleil, avec vue sur le Mont St Michel ! Que demander de mieux ! Bien entendu, nous écoutons toujours Didier nous conter l'histoire méconnue de TOMBELAINE.





La mer va commencer à remonter, il est temps pour nous de penser au retour vers Bec d'Andaine. Cette belle balade s'achève...





Nous remercions encore Didier LAVADOUX, guide passionné par la Baie du Mont St Michel, plein d'humour mais aussi très prudent et sérieux !



lundi 14 décembre 2009

ESCAPADE HIVERNALE AU MONT- ST- MICHEL



L'ABBAYE DU MONT-SAINT-MICHEL


La pluie a enfin cessé, a laissé la place au soleil et au froid. Ce dimanche nous allons nous oxygéner, prendre un bon bol d'air, gravir les nombreuses marches qui vont nous mener vers l'abbaye du Mont-Saint-Michel. Une heure de route et nous voici au pieds de cette "Merveille". Nous nous sommes rendus au Mont maintes fois, mais jamais nous n'avons visité l'abbaye. Aujourd'hui, c'est le but de notre escapade. Le Mont accueille toujours de nombreux touristes, mais à cette époque de l'année, l'affluence n'a rien à voir avec celle des mois d'été. Le Mont est à nous, profitons-en...








L'histoire du Mont-Saint-Michel ne date pas d'aujourd'hui, puisqu'elle a commencé en 708, lorsque AUBERT, l'évêque d'Avranches, fit élever sur le Mont-Tombe un sanctuaire en l'honneur de l'Archange Michel. Il devint rapidement un lieu de pélerinage, les bénédictins s'installèrent dans l'abbaye jusqu'à la Révolution, ensuite elle fut utilisée comme prison. Le Mont est un exemple d'architecture militaire. Ses remparts et fortifications résistèrent à tous les assauts anglais.







En attendant l'heure de notre visite commentée, nous en avons profité pour admirer la baie avec le Mont Tombelaine, le Couesnon, rivière qui, selon un dicton, a dans sa folie mis le Mont en Normandie.












Des marches, encore des marches et nous voici tout là-haut dans l'abbaye, c'est grandiose, incroyable ! Comment ont-ils réussi à construire une telle oeuvre, avec les moyens de l'époque ? Tenant compte de la forme pyramidale du Mont, les maîtres d'oeuvre du Moyen-Age ont enroulé les bâtiments autour du rocher granitique. L'église abbatiale, située au sommet, repose sur des cryptes qui créent une plate-forme capable de supporter le poids d'une église de 8O mètres de long.

















L'édifice est construit sur trois étages et a subit au fil des siècles et des évenements des modifications au niveau de sa structure mais aussi au niveau architectural, en passant du style Roman au Gothique.






Les moines y menaient une vie de prière, de méditation mais aussi de travail d'enluminure et de copie de manuscrits. Le mont sera une magnifique bibliothèque et deviendra "Cité des Livres".
















Mais à partir du XVIème siècle, on va compter de moins en moins de moines et les quelques écclésiastiques que l'on y trouvera au XVIIIème, seront chassés par les révolutionnaires, qui transformeront l'abbaye en prison. "La Merveille" décline jusqu'au XIXème siècle où l'on va prendre en charge sa restauration.






Inscrit au "Patrimoine Mondial" par l'Unesco en 1979, ce haut lieu touristique reçoit aujourd'hui plus de trois millions de visiteurs par an.






En complément voici une petite visite en 360°:





Nous avons passé un agréable moment comme toujours dans ce lieu magique.





jeudi 29 octobre 2009

ESCAPADE DANS LE COGLAIS




Aujourd'hui, si nous allions faire une petite virée dans le Coglais ? C'est là-bas que j'ai passé mon enfance. Le Coglais tirerait son nom d'une peuplade d'origine italienne, les "Cogliori" qui seraient venus s'établir ici lors de l'arrivée des romains en Bretagne, dans une enclave entre Redones au Sud et les Abrincates au Nord et dont la capitale était Coglès. Cette circonscription gallo-romaine s'est ensuite maintenue pendant tout le Moyen-âge. Pendant la révolution de 1789, le Nord du territoire fut le haut lieu de la Chouannerie alors que le Sud fut le fief des Bleus et des Républicains du Pays de Fougères. Balzac s'inspira de ces faits historiques pour écrire son roman "Les Chouans". Il puisa les sources de son inspiration sur le site de Marigny à St Germain en Coglès, là où quelques temps auparavant Chateaubriand séjourna.


LE CIRQUE DU DIABLE ET LA BOUCLE DES ECRIVAINS





Pour notre randonnée, nous avons décidé de combiner deux circuits pour obtenir une belle promenade de 18 Kilomètres sur les communes du Châtellier et de St Germain en Cogles. Le départ se fait dans le bourg du Châtellier où l'on s'engage sur le GR34 en dévalant le chemin de Morain, dit des Chouans. C'est un vieux chemin où, durant la révolution, les chouans venaient se mettre à l'abri des sans-culottes de Fougères. Celui-ci débouche ensuite sur le "Cirque du Diable".




Après la traversée de la Chauvinaie, nous apercevons la flèche du clocher du village. Trente sept clochers, dont celui du Mont St Michel, seraient d'ailleurs visibles de son sommet.





Un peu plus loin, nous empruntons un chemin creux menant à la Croix aux chats, où, paraît-il, les chats y formeraient des rondes sorcières les nuits de pleine lune...





Nous entrons dans le bois de la Folletière et là nous faisons une halte à la grotte qui faisait l'objet jusque dans les années 1960, de processions à l'Assomption. C'est surprenant de découvrir ce lieu.








Plus loin, nous arrivons sur le domaine du Château de la Folletière ou Parc Floral de Haute Bretagne. L'idéal est de le visiter quand les rhododendrons sont en fleur.



http://www.parcfloralbretagne.com/


Nous allons maintenant arpenté les chemins de St Germain en Cogles, accédé au village de Pesnel où Jean Guéhénno passa les vacances de son enfance.




Le sentier sinieux et profond va nous mener vers un amas de gros blocs de granit "les couardes". D'après la légende, la pierre du sommet va boire chaque année au ruisseau voisin pendant la nuit de Noêl et celui qui se trouverait sur son passage serait inévitablement écrasé... C'est là que Balzac situe la scène de la messe clandestine dans les Chouans.


Une petite pause pique-nique un peu plus loin, près de la chapelle de St Jacques. Chateaubriand séjourna à Marigny à plusieurs reprises et il l'évoqua dans son roman "Mémoires d'Outre-Tombe".






Après un passage dans le bourg de St Germain, nous reprenons notre ascension vers le Châtelier et sa fameuse Cote du Diable. Et oui ça grimpe par ici !









Dans le Bois au Diable se trouve la pierre qui fume. Encore une légende ! Celle-ci nous dit que lorsque le Diable a faim, il fait fumer la pierre en cuisant sa galette entre les énormes blocs de rochers formant une grotte...


On dit également que les jeunes filles qui traversent la roche au diable par le passage très étroit, avant la Trinité, se marient dans l'année...

Une belle randonnée, ponctuée de légendes et de mystères. Une région qui a inspiré des grands de la Littérature Française...

lundi 12 octobre 2009

CAP SUR LES ILES

LE CROUESTY-ILE DE HOUAT-ILE DE HOEDIC-LE CROUESTY

Après quelques jours à la maison, nous reprenons la route, mais cette fois-ci pour un voyage moins lointain, nous nous rendons au CROUESTY où nous allons embarquer sur un voilier et pour nous c'est une première. Une petite appréhension, nous ne savons pas si nous allons bien supporté la navigation, personne n'est à l'abri du mal de mer ! Mais nous sommes très heureux et curieux de vivre cette nouvelle expérience. Le port de plaisance du CROUESTY est situé à l'entrée du Golfe du Morbihan sur la commune d'Arzon. C'est le plus grand port de plaisance de Bretagne puisqu'il peut accueillir jusqu'à 1500 bateaux.





Arrivés à destination, nous retrouvons le capitaine du voilier "L'ALBATROS", un BAVARIA 30, de 9.45 métres de long, 3.29 métres de large, disposant de 6 couchages.





Nous prenons rapidement nos marques sur le bateau, nous avons l'impression de vivre à nouveau dans notre caravane, c'est le même principe pour les rangements. La première nuit se passera au port et nous dormirons très bien, très légèrement bercés.


Le lendemain, le soleil est là, le ciel est bleu, la mer d'huile mais il n'y a pas de vent. Nous prendrons la direction de l'ile d'Hoat, hélas, sans mettre les voiles !



Après une petite heure de navigation, nous arrivons sur l'ile de Houat. En breton Houat signifie canard, elle mesure 5 km de long et 1,5 km au plus large. Le port St Gildas est le lieu le plus animé de l'ile, partout ailleurs c'est la nature et le calme qui règnent. De nombreux plaisanciers jettent l'ancre face à la grande plage et en profite pour faire leurs provisions sur l'ile ou se prélasser sur la magnifique plage de sable fin.





Cette nuit nous dormirons en pleine mer, nous serons bercés par le léger roulis, alternativement à tribord puis à babord. Le calme n'est troublé que par le bruit du clapo sur la coque du bateau et le cliquetis de la drisse sur le mât. Quel dépaysement de se réveiller en pleine mer, on a l'impression d'être au bout du monde ! Mais il n'en est rien, nous sommes juste en Bretagne !





Aujourd'hui, nous prenons la direction du "Caneton", l'ile de Hoedic qui se trouve à seulement quelques miles. Je suis tombée sous le charme de ce lieu si calme, si dépaysant, si beau. Des plages magnifiques, avec une mer très claire, c'est à couper le souffle ! Le village de pêcheurs typique voit arriver chaque jour de nombreux touristes, les uns pour visiter ce petit bout de terre, les autres pour s'y resourcer pendant quelques jours, bien loin du tumulte de la ville.








Dernier jour de notre escapade nautique, le vent souffle, nous allons tester la vraie navigation, fini le bruit du moteur, seul le vent nous propulse vers le port du Crouesty. Les sensations ne sont plus les mêmes, c'est génial !





Le retour sur la terre ferme est étrange pendant une journée, nous avons toujours l'impression d'être sur le bateau, c'est le mal de terre ! Nous espérons renouveler cette expérience, nous avons une petite idée de la destination... Il est permis de rêver !




Dès que le vent soufflera
Je repartira
Dès que les vents tourneront
Nous nous en allerons